Le 21 octobre 2014 à Langueux Information sur le frelon asiatique

Le 21 octobre 2014 à Langueux Information sur le frelon asiatique

Les conférenciers du jour

Les conférenciers du jour

C’était hier soir, 21 octobre 2014, à Langueux :

Depuis quelques temps, les apiculteurs langueusiens constatent que le frelon asiatique rôde autour de leurs ruches. Et là, ils ne sont pas d’accord.

Des adhérents du GDSA 22 dont l’un d’entres eux est conseillé municipal, se sont donc mobilisés pour organiser une réunion d’information sur le sujet avec la collaboration de la ville : plus nous serons d’yeux à le reconnaitre, plus nous le combattrons avec efficacité.

Karine Richard de la FGDON, fédération des groupements de défense contre les organismes nuisibles et Gérard Guyot, adhérent au GDSA 22, mais aussi à l’UNAF, Union Nationale de l’Apiculture Françaises et apiculteur du côté du Val André,  nous ont raconté l’histoire, l’implantation galopante et la nuisibilité du frelon à pattes jaunes ou Vespa Velutina, sur une grande, de plus en plus grande partie de la France. En Bretagne, les chiffres 2014, et l’année n’est pas finie, ce sont 900 nids recensés dans le 35, 850 en 56, 300 en 29 et 300 aussi en 22. Les conférenciers ont été unanimes sur le fait que l’an prochain ces chiffres pourraient être multipliés par 4 !!

Que faire : informer, informer, informer pour que chaque apiculteur, mais aussi les chasseurs, les randonneurs, les employés des communes apprennent à repérer les nids et ça, c’est tout de suite, cet automne. Contacter sa mairie, sa communauté de commune,  pour savoir si elle prendrait en charge le coût de la destruction des nids. Plus il y aura de nids détruits, moins nombreuses seront les fondatrices au printemps prochain.

Et dés février prochain, piéger, piéger, piéger aux alentours des nids détruits, entre autres, pour récolter le plus de fondatrices possible et se mettre en quête de la destruction des premiers petits nids : ils peuvent être partout, ouvrons les yeux là encore. Pour ce repérage, il faut bien évidement savoir ce que l’on cherche. Et la boucle est bouclée…Sans aucun doute une nouvelle réunion d’information sera-t-elle nécessaire au printemps.

Hier soir, une soixantaine de personnes très intéressées étaient présentes : les apiculteurs de Langueux, mais aussi d’Hillion, d’Yffiniac, Trégueux, Plumaugat, Binic, Cesson,  les chasseurs, les randonneurs, des employés de la commune et de simples citoyens… Et des élus de Langueux bien sûr, mais aussi  de Plérin, ou anciens élus de Trégueux étaient aussi dans la salle.

Mme Françoise Hurson, adjointe au développement économique et au développement durable a pris la parole pour nous assurer avoir pris conscience de l’ampleur du chantier à mener, ce soir là : elle venait pour autant annoncer que le Conseil Municipal venait de voter une mesure de prise en charge financière, par la ville, de la destruction des nids pour la moitié du prix lorsqu’ils se trouvent sur le domaine privé et en totalité sur le domaine  public. Elle nous a assuré que cette décision était révisable à la hausse en tant que de besoin, ayant déjà pris conscience que peut-être ce ne serait pas suffisant. Et surtout, sur la suggestion d’un participant et en tant qu’élue communautaire, elle portera le dossier devant cette instance. Karine Richard, Gérard Guyot et moi-même lui avons proposé nos services pour une éventuelle assistance technique.

Gérard Guyot et Karine Richard nous ont fait part de l’expérience de Saint Brieuc qui a nommé et formé un employé de la commune à la destruction des nids (1500€ pour 2 jours de formation à Paris). Mme Hurson a noté cette idée : c’est sans doute ce vers quoi il faudrait tendre, sachant que les services privés habilités sont d’ores et déjà débordés et qu’une réactivité importante est requise en cas de découverte d’un nid.

En conclusion deux choses :

– tous ensembles, élus, techniciens, apiculteurs, chasseurs, randonneurs ou citoyens … devons nous unir pour avoir une chance de contenir le développement de cet insecte mangeur d’abeilles. Certes, nous n’en sommes pas encore à la destruction des colonies par Vespa Velutina et pas encore à la fermeture d’étals de poissonniers comme dans le sud, mais nous ne souhaitons pas en arriver là !!

– mesdames et messieurs les apiculteurs, adhérents de surcroit au GDSA 22, n’hésitez pas à prendre votre bâton de pèlerin pour aller vers vos élus municipaux et communautaires pour leur faire prendre conscience du problème et leur demander de vous soutenir dans cette lutte qui certes nous concerne nous apiculteurs, mais aussi leurs administrés pour qui la rencontre ici ou là avec un nid risque de ne plus être fortuite dans un avenir proche et du coup dangereux pour la population. En effet, les seuls membres du Conseil d’administration (nous sommes 9 !) ne sont pas en nombre suffisant pour démarcher tous les élus du département. Nous avons besoins de votre d’aide, mais bien sûr restons à disposition pour échanges sur la question. Certains, dans leur ville, leur communauté de commune ont déjà effectué cette démarche et ça marche, c’est le cas de Gérard Guyot et de sa femme Françoise, ils se sont mis, avec beaucoup d’enthousiasme et de disponibilité, à notre disposition pour nous faire part de leur expérience !!

Qu’ils en soient d’ores et déjà remerciés. Et sur Langueux, les choses sont en marche !! A qui le tour ?

Isabelle Morisot